En Libye, les Etats-Unis poursuivent leurs frappes alors que la situation humanitaire se tend à Benghazi
Avec notre correspondant à Washington,Raphaël Reynes
Ce jeudi 31 mars 2011, le ministre de la Défense et le plus haut gradé américain ont été auditionnés par le Congrès. Robert Gates et l'amiral Mike Mullen ont alors longuement expliqué que les forces américaines pouvaient désormais se retirer des frappes en Libye ou, du moins, ne plus y participer directement et n'apporter qu'un soutien logistique aux opérations dont le commandement passait entre les mains de l'OTAN.
Mais il a fait très mauvais temps sur la Libye ces derniers jours et les frappes ont été moins efficaces contre le régime du colonel Kadhafi. L'OTAN a donc demandé à Washington de mener quelques interventions supplémentaires. Les Etats-Unis ont accepté jusqu'à lundi, une décision qui ne manquera sans doute pas d'être critiquée par l'opposition alors que, selon un sondage publié la semaine dernière, 47% des Américains sont opposés à l'engagement de leur pays en Libye contre 41% qui s'y disent favorables.
Arrivée à Benghazi des évacués de Misrata, ville assiégée
Misrata est une ville fermée où plus aucune communication ne passe, une ville assiégée par les forces de Kadhafi, depuis plus d’un mois.
Chaque jour la ville compte ses morts et ses blessés. La seule voie d’entrée et de sortie est la voie maritime. C’est donc à bord d’un bateau hôpital que, dimanche 3 avril, plus de deux cents blessés graves ont été évacués. Le navire affrêté par la Turquie a fait escale à Benghazi dimanche soir pour charger une centaine d’autres patients