RETOUR DE LA MECQUE : Après la « farata », la fête

Publié le par www.baolculturesn.com

« Le Ganalé ». Mot bien wolof est bien connu des Sénégalais. En effet, c'est une occasion pour bon nombre de griots, pour se faire de l'argent en chantant les louanges du prophète (Psl). Mais d'autre part, de folles dépenses sont effectuées à l'occasion, comme c'est le cas actuellement avec « les revenants » de La Mecque.


RETOUR DE LA MECQUE : Après la « farata », la fête

Nombreuses sont les ruelles et rues où des tentes sont souvent dressées avec des haut-parleurs émettant des versets de Coran. Ces manifestations prennent de plus en plus une tournure qui ne leur est pas assignée au départ. Certaines personnes estiment que « c'est un moment de ripailles et pour d'autres c'est le contraire car il faut faire son « ziar » et puis repartir ». Au niveau des parcelles, une dame revenant de La Mecque n'a pas eu le temps de se reposer. Dès le lendemain, de son arrivée, c'est une maison bondée de monde. Elle est remplie de chaises. Au fur et à mesure, hommes et femmes prennent place . les chaises.Pour l'occasion, un bœuf a été immolé. Un homme sous le sceau de l'anonymat indique que « certes, c'est bien mais le gaspillage n'est pas autorisé et il faut faire avec les moyens du bord ». Même son de cloche pour Amy Dème qui déclare : « ce qu'il ne faut pas, c'est de verser dans l'ostentation, car c'est interdit ». D'importantes sommes d'argent sont, en effet, dépensées pour organiser ces accueils. « Outre les deux millions Cfa que nous avions réservés pour le billet d'avion de ma mère, chaque membre de la famille donne ce qu'il a en fonction de son niveau de revenu, pour préparer le ganalé »renseigne un jeune homme qui attend avec impatience l'arrivée de sa mère. Cela fait un gros budget qui prend en charge, en dehors de l'achat d'un bœuf, les repas, la boisson et les autres dépenses diverses. Il est à noter que des amis, des parents et des connaissances participent solidairement à cette fête. Bol de fruits par ici, des caisses de boissons par là, et des tissus. « Ces dépenses, elles sont normales. Si vous faites venir des gens chez vous, la moindre des choses est de leur donner à manger et à boire », déclare N. D. Et notre interlocutrice de poursuivre: « nous sommes dans un pays où les gens ont des amis et des parents. Nous nous entraidons chaque jour. Et puis, La Mecque, ce n'est pas n'importe où. Si on a de l'argent pour y aller au nom de la religion, il faut aussi prévoir des festivités pour l'accueil ». 

« C'est du gaspillage. Et l'islam l'interdit », selon Maodo Faye Interpellé sur la question, Maodo Faye s'indigne au bout du fil de l'attitude des femmes concernant les festivités. Pour ce dernier, « c'est du gaspillage et c'est interdit par la religion islamique ». À l'en croire, ce qui devrait se faire, c'est de procéder au « ziar » et de repartir. Mais il est conseillé dit-il au El Hadj ou à celle appelée Hadja de faire appel à un oustaze pour qu'il leur explique les bienfaits de l'Islam et les enseignements du prophète (Psl). « L'Islam est formel sur le gaspillage car c'est banni » conclut-il. 

Momar CISSE 
Source Lematindafrique.co
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Vendredi 26 Novembre 2010
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